Le musée Würth d’Erstein fête ses 15 ans. Cet été, une visite s’impose. L’anniversaire se fête avec deux expositions de haute tenue à la découverte d’un pan “radical” de l’art contemporain, au travers de la collection Würth.
Lore Bert et Radical, deux accrochages riches et symboliques
On y découvre une exposition dédiée à Lore Bert, artiste allemande née en 1936, et une autre intitulé “Radical”, mettant en avant l’abstraction géométrique. Ce parti-pris marque un moment important pour le musée qui est devenu un incontournable en Alsace grâce à ses expositions remarquables.
A la découverte de Lou Bert
Lore Bert, bien qu’une figure reconnue en Allemagne, est moins connue en France. Près de 70 de ses œuvres font partie de la collection de la Fondation Würth.
L’enrichissement de la collection par Reinhold Würth est souvent le fruit de relations personnelles avec les artistes et les galeristes. Dans le cas de Lore Bert, Würth a établi un lien avec Dorothea van der Koelen, galeriste et fille de l’artiste, lors de leurs rencontres dans les années 1990. La découverte est ici richement dotée.
Lore Bert puise son inspiration dans ses nombreux voyages en Asie et à travers le monde, développant une attirance particulière pour le papier.
Son travail s’intègre parfaitement dans une exposition consacrée à l’abstraction géométrique. Un exemple marquant est son installation monumentale de 2013, présentée à la Biennale de Venise, intitulée “Les cinq solides de Platon”.
Radical, l’abstraction géométrique
Le deuxième accrochage intitulé “Radical” met en valeur une part importante de la collection de Reinhold Würth, notamment grâce à sa rencontre avec le sculpteur danois Robert Jacobsen et la galeriste Denise René, qui ont contribué à mettre en avant l’abstraction géométrique au milieu du XXe siècle.
L’exposition “Radical” propose un dialogue entre les différents artistes et mouvements de l’abstraction géométrique, mettant en relation des artistes tels que Victor Vasarely et Jésus-Rafael Soto dans l’art optique et cinétique.
Des figures historiques telles que Josef Albers et Max Bill, membres du Bauhaus, font écho à des artistes contemporains tels que Peter Halley et Gun Gordillo, qui considèrent les pionniers de l’art abstrait comme des références évidentes.
L’exposition nous invite aussi à la rencontre de Serge Poliakoff, Sonia Delaunay-Terk, Auguste Herbin, Robert Jacobsen ou François Morellet.
A travers, l’exposition “Radical” nous voilà de vivre une expérience sensible, une découverte des œuvres marquantes qui ont façonné le paysage artistique de l’abstraction géométrique.
L’Alsace a la chance d’héberger un tel musée, écrin depuis 15 ans, de ce qui fait le meilleur de l’Art Contemporain.
Quoiqu’il arrive, cet été déjà, le Musée est plus qu’animé. Profitez-en !