Ce 22 janvier, la France et l’Allemagne célèbrent le 60e anniversaire du Traité de l’Elysée, signé par le « Président » Charles De Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer. Retour sur un moment d’Histoire, vu depuis l’Alsace.
Le traité de l’Elysée
Originellement, le Traité de l’Elysée est finalement incontestablement relié à l’Histoire de l’Alsace. On repense naturellement aux conflits du passé. Ce 22 janvier 1963, l’amitié franco-allemande ressert les liens entre les deux nations. Vu d’Alsace, le traité prend un autre sens dans une région où l’on changea si souvent de nationalités et où la jeunesse tomba souvent, constituant la cohorte de “nos morts“…
La coopération s’organise en un traité fort, symbolique et clair.
Il sera prolongé et l’est toujours pas des rencontres régulières à tous les niveaux de l’Etat. Il est conforté par des réunions et travaux interministériels.
Il touche notamment les Affaires étrangères, la Défense, l’Education et la Jeunesse et d’une certaine façon, l’enseignement des langues : « Les deux Gouvernements reconnaissent l’importance essentielle que revêt pour la coopération franco-allemande la connaissance dans chacun des deux pays de la langue de l’autre.
Ils s’efforceront, à cette fin, de prendre des mesures concrètes en vue d’accroître le nombre des élèves allemands apprenant la langue française et celui des élèves français apprenant la langue allemande. Le Gouvernement fédéral examinera, avec les gouvernements des Länder, compétents en la matière, comment il est possible d’introduire une réglementation qui permette d’atteindre cet objectif. Dans tous les établissements d’enseignement supérieur, il conviendra d’organiser un enseignement pratique de la langue française en Allemagne et de la langue allemande en France, qui sera ouvert à tous les étudiants ».
Sur ce sujet, il reste naturellement à faire.
60 ans après ?
60 ans après, un tel traité est celui d’une actualité au quotidien, d’abord pour renforcer l’amitié, pour réduire les fractures et vu d’Alsace, faciliter les échanges, la vie et l’emploi de frontaliers et le commerce tant certaines villes allemandes sont d’une certaine façon et vue de France, des quartiers et extensions de nos villes, cantons ou communautés de communes.
L’amitié, la réconciliation, cela s’entretient ! Voilà sans doute tout le sens profond de ce 60ème anniversaire.
Des deux côtés du Rhin
En Alsace, Bärbel Schäffer, Regierungspräsidentin des Regierungsbezirk Freiburg, et Frédéric Bierry, président de la Collectivité européenne d’Alsace ont marqué la journée d’un geste symbolique Sur le pont du tramway Beatus Rhenanus.
De nombreux défis environnementaux, climatiques, sociétaux se présentent dans la vallée du Rhin supérieur. Ce sera aux générations actuelles et futures de construire encore et toujours, d’autres ponts entre les peuples.