Halloween, Halloween … est-ce que j’ai une tête de citrouille ? La fête importée des Etats-Unis fait du « yo-yo » en termes de notoriété. Elle a connu une forte popularité puis son intensité varie …
Elle est devenue une opportunité de bals, de soirées et de moments festifs. Pour un peu, on en oublierait ses racines européennes … Un peu d’Histoire s’impose pour animer les repas de la journée !
Commençons par son nom : Halloween ! Le mot « Halloween » est un mot de racine anglaise. Il vient de « Allhallow even » qui signifie « Eve of All saints » : la veille de tous les saints. C’est Odilon de Cluny, qui proclama la fête de tous les saints le 2 novembre (la commémoration liturgique des morts).
Que l’on imagine que des morts (symbolisés aujourd’hui sous forme de zombies, morts vivants) viennent alors nous rendre visite ce jour-là n’a donc rien d’étonnant. Mais l’histoire remonte encore plus loin, lorsque cette fête pré-chrétienne se nommait Samhain ou Samain.
La nouvelle année
La Samain s’inscrivait dans un rituel festif celte qui durait 7 jours, 3 jours avant la Samhain et 3 jours après. On y fêtait « la fin de l’été », le début de la nouvelle année qui commençait le 1er novembre et les druides invoquaient les dieux et divinités tutélaires des lieux pour les remercier des récoltes de l’année écoulée et leur demander leur protection durant l’hiver et le printemps à venir.
Il était dit et pensé qu’à l’occasion de ce moment important les disparus pouvaient rendre visite à leurs familles (on leur conservait une place à table), que des portes s’ouvraient amenant aussi, par la même de mauvais esprits.
Pour conjurer l’influence de ces derniers, on allumait des feux sur les collines et les celtes qui rejoignaient ces cérémonies arrivaient avec des navets vidés à l’intérieur desquels était placée une bougie … et dans lequel, ils ramenaient aussi des cendres de ce feu sacré pour rallumer « sainement » le foyer de la nouvelle année …
L’empire romain qui fondit sur le monde celte tenta de remplacer la Samhain par une fête en l’honneur de Pomona ( Les Strasbourgeois comprendront là l’origine d’une enseigne connue), déesse des arbres fruitiers. Le christianisme déplaça aussi la Toussaint, un temps fêtée à Pâques au 1er novembre. La veille de la Toussaint devint le 31 octobre.
Et la citrouille ?
Halloween perdura naturellement dans les pays de racines celtes. On y plaçait bien un navet jusqu’au 17ème siècle. On taillait alors des visages dans les navets pour faire fuir les mauvais génies.
L’immigration irlandaise aux États-Unis y emporta la coutume. La citrouille y poussant, elle remplaça le navet … Et la légende irlandaise de Jack O’Lantern vint alors aussi se raccrocher à Samhain ou Halloween …
Seconde fête commerciale aux USA après Noel, elle revint en Europe dans les années 90… Mais ceci est une autre histoire.
Bonnes fêtes à tous !