Mais qui est donc Brad Wurscht ? Brad Wurscht… Il n’y en a qu’un et c’est peut-être votre voisin. Globe-trotter, son monde à lui est l’Alsace. Au sein de la rédaction de « Made in Alsace », il répond aux sollicitations de son rédac’chef. Le « Boss », comme il le nomme affectueusement, lui donne des objectifs. Nostalgique de Mission Impossible et de L’homme qui tombe à pique, il se lance alors à l’aventure dans sa propre région.
Décalé, gaffeur et pourtant enraciné, sa quête le mène de Wissembourg à Ferrette et des bords du Rhin aux marches de la… Lorraine. « L’abus d’Alsace ne nuit pas à la santé » crie-t-il à qui sait l’entendre.
Au travers de ses missions, il se retrouve lui-même et rencontre finalement l’Alsace.
Avec humour, il en découvre les traditions, en revisite les atouts et nous offre finalement un autre regard sur la région, un autre regard sur nous-mêmes.
Un regard qui fait sourire. Un sourire qui pousse à l’autodérision. Une autodérision qui pousse chacun à regarder l’Alsace autrement. Otto dérision, n’est-ce pas là un cousin germain ou rhénan de Brad Wurscht d’ailleurs ?
Il était une fois dans l’Est
– Bon, ben alors, Brad, comment es-tu arrivé là ?
– Ben tout a commencé, il y a longtemps, je ne sais plus vraiment. Sans doute dans un chou ou déposé par une cigogne.
– Ben, elle a dû attraper un Hexeschuss me répondit justement la cigogne qui était là, en face de moi. Avouez que parler à une cigogne n’est pas chose facile. Il y en a bien qui parlent à l’oreille des chevaux.
– « Bonjour, mon nom est Wurscht, Brad Wurscht. »
C’est comme cela qu’ont commencé mes aventures au sein de la rédaction de Made in Alsace. Par des échanges vifs et amusants avec une équipe qui se constituait.
Il y avait le Boss. Lui, il n’aimait la pression pas qu’au bord d’un zinc. Toujours à vouloir plus et mieux et à trouver des missions de plus en plus délicates.
– « Y a un problème chef… »
– « Y a pas de problème , y a que des solutions ! ».
Un voyage dans les DOV-TOV
Tout lui semblait simple, surtout quand cela ne l’était pas. Tout était question d’organisation, paraît-il…
J’avais toujours rêvé de travailler dans la presse, façon Tintin. Sauf que moi, je n’avais pas envie de quitter les DOV-TOV, ces départements et territoires d’outre Vosges constitués par une région, l’Alsace.
Et puis, des explorateurs alsaciens, il y en avait avant moi. Christian Zuber pour les animaux, Arsène Wenger et Gilbert Gress pour le football (et dieu sait que c’est pas simple à explorer le foot) et même Georges Eugène Haussmann pour Paris. D’ailleurs, ce dernier trouva Paris tellement difficile à explorer qu’il décida de redessiner la capitale.
Moi, je voulais simplement penser global et faire aimer le local. S’esch ebs, mais c’est cela l’esprit Brad Wurscht.
Pire que l’agence tous risques, Made in Alsace !
Donc il y avait ce boss en charge du suivi de la rédaction. Un boss qui oeuvrait pour que l’on travaille dans de bonnes conditions, mais qui ne comprenait parfois pas qu’il y ait un décalage horaire entre Wissembourg et Ferette. Il ne croyait pas à l’existence des fuseaux horaires horizontaux, des fuseaux « Made in Alsace », eux aussi.
Au côté du Boss, il y avait donc Storky et Hutch, deux fins limiers alsaciens prêts à tout pour aider leur chef, donc moi. Leur côté garde du corps sympa leur donnait une allure unique. J’avais tout de suite compris qu’ils allaient m’accompagner. Avec une cigogne et un cochon comme amis et collègues, l’aventure alsacienne ne pouvait que commencer.
Au coeur de nos missions, les deux enfants du voisin s’invitaient parfois. Leurs prénoms, Mit et Ohne ! Pourquoi ?
Allez savoir ! Leur place au sein de la rédaction ? Une façon de laisser sortir la vérité de la bouche des enfants. En fait, c’est plus compliqué et cela n’a rien à voir avec le journalisme, mais comme le voisin et sa femme travaillent, on garde parfois leurs enfants le mercredi. En échange, les voisins surveillent la rédaction le dimanche.
Que voulez-vous, c’est comme cela en Alsace, on est solidaire ! Et parfois même, le dimanche, le voisin poussait la solidarité jusqu’à balayer le trottoir devant Made in Alsace. Question d’image de marque !
S’esch so im Elsass !
L’Abus d’Alsace ne nuit pas à la santé
Enfin, il y avait moi. Brad !
Mais vous me reconnaissez, non ?
Façon David Vincent, il me fallait prouver à un monde incrédule que l’Alsace était bien le centre du monde et que cette belle région, la mienne, ne nuisait pas à la santé. Pour ce fait, il me fallait simplement réussir, bien plus que les 12 travaux d’Hercule, les reportages et missions confiés par le boss.
Amoureux d’Anchelina Scholly, une blonde Alsacienne, muse et « sergent » à la fois, j’allais d’aventures en aventures avec une seule certitude : tout passe, tout lasse, sauf l’Alsace !