Un mois d’août s’achève, un autre a marqué l’Alsace, il y a 150 ans. Nous sommes alors en 1870, au cœur de cette guerre Franco Prussienne qui s’étend du 19 juillet 1870 au 28 janvier 1871. Le 4 août Wissembourg tombe en moins de sept heures. Le 6 août 1870, la bataille de Woerth Froeschwiller sonne le glas de la cavalerie française. Retour sur une Histoire parfois oubliée, parfois méconnue dont témoignent, en Alsace, monuments, paysages et musées.

Commençons par un point historique. Déclenchée par la succession à la Couronne d’Espagne et la dépêche d’Ems, cette guerre permettra à Otto von Bismarck de fédérer les états de l’Allemagne du Nord autour de la Prusse. S’y ajoutent la Bavière et le Wurtemberg.
La bataille de Wissembourg
En juillet 1870, à la tête du Second Empire français de Napoléon III déclare la guerre au Royaume de Prusse. Cette déclaration de guerre est le prétexte attendu par le chancelier Otto von Bismarck et le futur empereur Guillaume Ier de Hohenzollern pour unifier l’Allemagne. Napoléon III capitulera à Sedan le 2 septembre. Le 28 janvier 1871, un armistice est signé avec le premier Reich allemand, qui entre en possession de l’Alsace et de la Moselle, ce, jusqu’en 1918.
Ce résumé passé, revenons-en aux batailles alsaciennes.
Le matin du 4 août 1870, la division du général Abel Douay est en position sur le Geisberg. À 8 bataillons contre 31, le sort en est jeté. Le général de division Abel Douay sera le premier général français tué.
Woerth – Frœschwiller, « la bataille de Reichshoffen«

La bataille du 6 août 1870 est la bataille la plus connue. La bataille de Frœschwiller-Wœrth, ou bataille de Reichshoffen reste célèbre pour ses charges immortalisées à travers une chanson populaire. Les charges de Morsbronn et d’Elsasshausen rentrent dans l’Histoire militaire.
L’armée française dirigée par le Général Patrice de Mac Mahon y subit un revers. Les charges héroïques n’y feront rien. Les pertes sont énormes :
- Côté allemand : 489 officiers, 10 153 sous-officiers et hommes tués, blessés ou disparus.
- Côté français : 760 officiers, près de 11 000 tués ou blessés et 9 000 prisonniers.
La défaite a un goût amer pour Mac Mahon, même si les récits d’époque vantent le courage et l’héroïsme.

C’est naturellement autour de Woerth que vous découvrirez ces témoins du temps et de la guerre. Équipés de votre mobile, vous découvrirez l’un des circuits de randonnée sur l’application Made in Alsace et un site mobile dédié vous permettra de faire le point sur ce 6 août 1870.
Vous visiterez ces lieux de mémoire et naturellement le Musée de la bataille du 6 août 1870.