Made in Alsace, c’est une marque, c’est un univers… C’est aussi la rédaction d’un « chournal », d’un guide… un mélange d’agence tous risques servi à la sauce au Riesling…
Des jeux alsatiques
Aujourd’hui, Maidele, la boss, dirige la maison et envoie à l’aventure Storky, la cigogne qui parle comme le bec lui a poussé, et Knacky, un stagiaire plus frais et tout aussi fresh (Et vice-versa…).
L’organisation des Jeux en Alsace n’avait pas été chose facile. D’abord, il y avait eu l’envie de faire des Jeux Inter-Bretzeliques. Ensuite, Monsieur Schnopele, un inconnu de Colmar, voulut faire des jeux d’hiver alors qu’on était en été. Et, c’est là que Brad Wurscht était sorti de sa réserve.
Brad Wurscht, Anchelina Scholly, les figures tutélaires de « Made in Alsace » n’avaient pas ménagés leurs efforts. D’abord, ils avaient lancé l’idée de ces jeux alsatiques pour les vingt ans de la marque… Ensuite, ils avaient rassemblé les alsaciens autour d’une même idée, véritable travail d’Hercule, qui ne se produit qu’une fois par millénaire. Et encore…
Des anneaux olympiques en forme de Bretzels
À des journalistes qui demandaient si Brad allait plonger dans l’Ill comme Anne Hidalgo voulait le faire dans la Seine, il avait répondu « Yo, pas besoin en Alsace, ici on se baigne déjà au Lac Achard ou à Colmar-Houssen ».
Pour vendre les jeux aux boulangers, Brad avait même inventé des anneaux olympiques en Bretzel. Mais non, des bretzels ronds avec des trous au milieu , ce ne sont pas des bagels !
En hommage à Bière de Courbertin
Brad défendait plus que jamais ses jeux alsatiques et la région en se souvenant que Pierre de Coubertin, avait épousé une alsacienne et fait de nombreux séjours au château de Luttenbach, du côté de Munster.
Qui sait, en plus de la Grèce, l’Alsace l’avait peut-être inspirée.
Les jeux pouvaient commencer, rassembler le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et des « Comcom », « venues venues » pour l’occasion. On avait réfléchi à bien des épreuves, le trail des garçons de winstubs qui consistait à traverser les Vosges une tarte flambée à la main, le tirage de bière, en hommage justement à bière de Coubertin.
On avait renoncé aux courses hippiques, à cause du rossbiff et à la démonstration de « Knackchaku » une version alsacienne du nunchaku, awer mit’Wirtschle…
L’équipe Made in Alsace, elle, analysait la liste. « T’a vu, le Suff est un nouveau sport olympique »s’exclama Knacky.
- « Oh jé, c’est vrai que tu es champion de descente de Houblon » renchérit Storky.
- « On se calme », posa la Boss. D’abord, la seule épreuve de descente, c’est en hiver et là, on parle de « Surf » en mer, pas de « suffer les amer »¸ Dummikueh…
Un ange passa, une médaille signée «Lalique » en forme de chope de bière accrochée autour du cou. Knacky s’y voyait déjà…
Un record du monde, d’Alsace
Et voilà finalement Knacky d’inscrit à l’épreuve phare du lancer de choux à choucroute … La boss ne lui avait justement pas donné le chou, enfin le choix… Et le jeune alsacien avait atteint la finale, étonnant les Chournalistes sportifs venus de Strossburi.
Un spectateur, Seb, le soutenait plus que d’autres :
- « Tu vas gagner, Knacky, de toutes les façons, à Meistrazheim, la choucroute joue à la maison. La taille du sportif ne compte pas. Ici, c’est le quintal d’Alsace* qui compte, pas le quintal que l’on pèse ».
Le premier finaliste, un sportif de Krauterghersheim, commençait sa course, allait de plus en plus vite lorsqu’il se prit les pieds dans son maillot, tombant à terre mais propulsant néanmoins son chou à 5 mètres.
« Verdommi, qui a eu l’idée d’écrire le nom de mon village en hauteur sur mon maillot » lâcha-t-il.
Knacky s’hydrata un instant, s’empara de son chou, s’élança et le lâcha.
Par sainte Odile, le miracle avait eu lieu. On était entre 6,7 et 6,8 mètres.
Storky, la cigogne, sautait de joie autour du champion. Made in Alsace tenait sa première récompense depuis les hirondelles de l’OLCA**…
- « Tu ne t’es pas dopé au moins ? »
- « Non, rien que du naturel, rien que des probiotiques, du jus de choucroute… Tu comprends pourquoi je voulais aller plus vite, plus loin, plus fort » gloussa Knacky… qui, ayant la schnellcatherine***, gagna une nouvelle médaille… en sprint !
Pour décoder …
* variété de chou d’Alsace qui ne fait pas 100 kilos.
** distinction de l’Office pour la Langue et la Culture Alsacienne reçue en 2010.
*** schnell-catherine, expression usitée en Alsace et en Lorraine nommant la discipline olympique de la courante.
On retrouve cette aventure dans le guide Made in Alsace 2024.