A peine quittée La Maison de l’Alsace, cette « ambassade d’Alsace » qu’il a su animer et faire rayonner pendant de nombreuses années, voilà Bernard Kuentz de remplacer Jean-Marie Vetter à la tête des Bretzels d’Or. Rencontre avec le nouveau président de cette belle institution.
L’Institut des arts et traditions populaires d’Alsace qui les remet chaque année vient de décerner un millésime exceptionnel. Pour les très attendus Bretzels d’or, demain a déjà commencé. Rencontre avec leur nouveau président.
Made in Alsace : Bernard Kuentz, les célèbres Bretzels d’Or, viennent de gâter leurs récipiendaires sous la houlette du Pr Jean-Marie Vetter . Depuis 2007, ce dernier tenait la barre de cette belle institution alsacienne tandis que vous, à Paris, teniez celle de la plus belle ambassade d’Alsace. Comment regardiez-vous cette Bretzels d’Or ?
Bernard Kuentz : J’ai une grande estime et admiration pour le parcours de Jean Marie Vetter à la tête de l’Institut, sa manière enjouée de traverser le temps avec l’organisation des cérémonies. Il a succédé à Raymond Matzen et maintenu l’institut à un haut niveau d’exigence.
Le Bretzel d’or récompense ceux qui ont œuvré, milité et bonifié l’Alsace en se référant aux multiples facettes de l’art et des traditions populaires. Être distingué du Bretzel d’or est un honneur , certains disent même l’équivalent de la légion d’Honneur pour l’Alsace En tous les cas, c’est la plus haute distinction alsacienne.
Une promotion 2022 très mulhousienne
Made in Alsace : Quels sont les heureux récipiendaires ? Un mot sur la promotion 2022 ?
Bernard Kuentz : la promotion avait une coloration très mulhousienne, de l’historienne Marie-Claire Vitoux à Martine Zussy à la tête de Motoco et le Bangal, c’est-à-dire la Maison de la Culture Populaire qui nous accueillait et qui fête ses 130 années d’existence . de l’ex-président des Meilleurs Ouvriers de France, Gérard Rapp à Eric Eisenberg inventaire des orgues d’Alsace et Henri Rünnenberger, linguiste, auteur d’un immense dictionnaire Alsacien-Français c’est la persévérance, le labeur, le travail de fond qui ont été récompensés. Enfin le réseau le plus international des Alsaciens avec Gerard Staedel et les 61 associations à travers le monde méritait le coup de chapeau.
Made in Alsace : A eux la légion d’honneur alsacienne donc, selon le nom que l’on donne désormais au Bretzel d’Or, à vous le rôle de présider désormais à cette honorable institution. Un nouveau challenge ?
Bernard Kuentz : Attendez-vous à des évolutions, un élargissement du spectre, mais sans révolution avec un profond respect de la mission de mes prédécesseurs et de la valeur de la distinction.
Made in Alsace : Quelle sera la patte « Bernard Kuentz » pour faire connaître et reconnaître encore plus les Bretzels d’Or ?
Bernard Kuentz : Donnons-nous rendez-vous dans quelques années et regardons si le bretzel d’or est porté à la boutonnière et si les bretzelisés revendiquent la distinction, on en sera ravi.
Made in Alsace : « L’Institut des Arts et Traditions Populaires d’Alsace fut fondé il y a plus de trente-cinq ans par Germain MULLER, avec l’appui de Pierre PFLIMLIN, sous l’autorité d’André BORD, pour récompenser des Alsaciens particulièrement méritants » … On tient là une mission plus que jamais d’actualité, non ?
Plus d’Alsace, la raison d’être des Bretzels d’Or
Bernard Kuentz : En suite logique de la question précédente, en 2026 l’institut fêtera ses 50 années avec autant de remise de distinctions, il faudra que les prochaines fournées soient à la hauteur du Mime Marceau, Germain Muller, Tomi Ungerer, Nathan Katz, Alfred Kastler, Jean Egen, Paul Haeberlin, Léon Beyer, Paul Meyer, , André Weckmann, Jean Marie Lehn ou Claude Vigée…
Made in Alsace : Un message à celles et ceux qui, des Bretzels d’Or à leurs quotidiens souhaitent « Plus d’Alsace » ?
Bernard Kuentz : C’est le fil conducteur, la raison d’être des Bretzels d’Or.