Autrefois mets des rois, l’asperge est devenue populaire mais n’en reste pas moins noble. Produit de saison oblige, elle agrémente agréablement la recette présentée ici, forte en saveurs subtiles. Le vin blanc sans sucre résiduel fera d’autant plus sensation qu’une certaine amertume peut rapidement apparaitre avec un mariage en rouge.
Si le cépage Muscat accompagne fidèlement les plats d’asperge, en Alsace tout particulièrement (cuvée Michel Léon d’Arthur Metz à Marlenheim), j’opterai néanmoins pour un vin plus structuré : les ingrédients variés, et notamment le fumé du jambon, permettent ainsi d’envisager un vin plus riche comme le Riesling Grand Cru Bergbieten de Philippe Lorentz (domaine Mochel Lorentz à Traenheim), millésime 2004 (il en reste encore un peu) ou 2005. Suffisamment sec, complexité virant sur des notes florales et agrumées, cette dive bouteille enrobe et complète les sensations aromatiques perçues dans le plat préparé.
Si l’on souhaite rester sur un Muscat local, pourquoi pas, dès lors, penser à un Grand Cru (ils sont si rares), quand bien même une certaine sucrosité se fera sentir : le Grand Cru Bruderthal de Gérard Neumeyer à Molsheim est une belle réussite. On peut encore privilégier un vin blanc plus aromatique, sans verser dans l’excès, avec un Sauvignon Vin de Pays d’Oc du domaine de La Baume (millésime 2007) dont la bouche relativement opulente s’allie bien à la texture et à la délicatesse de la purée de petits pois. En rouge, pour les inconditionnels de la couleur, un vin relativement léger est préférable, type AOC Touraine Gamay de belle facture ou Pinot noir produit par ici (domaine Romain Fritsch à Marlenheim).
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.
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