Brigitte Klinkert est “La” Ministre alsacienne. Connaissant ses engagements, son attachement à l’Alsace, à la CEA et aux dossiers qu’elle prend en main, nous avons souhaité lui donner la parole. Elle a accepté de répondre à nos questions. Made in Alsace se réjouit de partager cet entretien avec vous.
Brigitte Klinkert, vous avez été nommée Ministre déléguée à l’insertion auprès d’Elisabeth Borne, Ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion. Comment réagit-on face à un tel événement. Comment voyez-vous votre fonction ?
Ma présence au gouvernement, c’est aussi le moyen de représenter les Alsaciens et de porter notre voix au niveau national.
Brigitte Klinkert : Être nommée au gouvernement, c’était pour moi une très grande surprise ! Bien sûr, c’est avant tout un honneur de pouvoir servir mon pays. Mais c’est aussi une très grande responsabilité, surtout en étant chargée de l’Insertion dans la situation actuelle.
Ma présence au gouvernement, c’est aussi le moyen de représenter les Alsaciens et de porter notre voix au niveau national.
Vous savez, lorsque Jean CASTEX m’a appelée pour me proposer d’entrer au gouvernement, je lui ai d’abord répondu que j’étais avant tout une petite élue locale. Il m’a répondu que lui aussi était un élu local, encore plus petit que moi !
Le Président de la République et le Premier ministre sont résolument tournés vers les territoires, et ils croient, comme moi, que c’est aussi au niveau local que l’on peut changer les choses. Être une ministre de terrain et sur le terrain, pragmatique et efficace comme je l’ai toujours été : c’est comme cela que je vois ma fonction.
L’insertion c’est un dossier que vous connaissiez déjà au département, à travers des organismes, des dossiers et finalement aussi l’apprentissage, un secteur où l’Alsace a souvent été pionnier, non ?
Brigitte Klinkert : C’est vrai, l’insertion est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. C’est avant tout une compétence des départements d’ailleurs. C’est pour cela que je travaille en lien étroit avec tous les présidents des Conseils départementaux.
Je crois qu’en ce moment, dans la crise que nous connaissons, il est encore plus crucial d’assurer que chacun trouve sa place, que personne ne soit laissé au bord du chemin. Voilà ma feuille de route.
Je tiens aussi, et j’y travaille avec Elisabeth BORNE, à ce qu’on puisse développer, au sein du ministère, les liens avec nos voisins, notamment l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg. Par exemple, je suis très favorable au développement de l’apprentissage transfrontalier. C’est un sujet qui tient aussi à cœur à Elisabeth BORNE, et je me réjouis que l’on puisse faire avancer ce sujet.
Les Ministres viennent de régions… Cela faisait quelques temps que l’Alsace n’avait plus eu de Ministre. Vous sentez le regard des Alsaciens sur vous ?
Brigitte Klinkert : Oui, cela faisait 8 ans qu’il n’y avait plus d’Alsacien au Gouvernement. En me nommant, le Président de la République et le Premier ministre ont envoyé un message aux Alsaciens. Un message de respect et de considération. Avec la Collectivité européenne d’Alsace, le Gouvernement a préfiguré la politique de différenciation qu’il entend mener dans les territoires.
Les Alsaciennes et les Alsaciens que je rencontre, de tous bords politiques, me témoignent leur amitié et sont fiers qu’une Alsacienne représente notre beau territoire au Gouvernement.
On tente volontiers avec vous un questionnaire de Proust « Made in Alsace » … Libre à vous d’expliciter les réponses ?
Brigitte Klinkert : Si vous étiez une boisson alsacienne : un Vin d’Alsace. Ils sont souvent élus parmi les meilleurs au monde et on comprend bien pourquoi.
- Si vous étiez un monument alsacien : le Mont Sainte-Odile. Sainte-Odile est la sainte patronne de l’Alsace. C’est un lieu qui incarne aussi le dialogue entre l’homme et la nature. Un lieu qui permet de prendre du recul et de la hauteur, avec sérénité et c’est un lieu magnifique.
- Si vous étiez une ville alsacienne : Colmar. J’aime tous les territoires d’Alsace, mais Colmar fait écho à mon Histoire familiale, c’est la ville de mon engagement et où j’ai passé ma vie. J’ai donc des liens de cœur et d’esprit forts avec ma ville.
Le tourisme fait partie de l’ADN de l’Alsace. L’Alsace est une terre d’hospitalité, d’échange
- Si vous étiez une recette d’Alsace : le bretzel. Simple et universel, c’est un cœur qui unit tous les Alsaciens.
Un mot pour les acteurs du tourisme en Alsace ?
Brigitte Klinkert : Le tourisme fait partie de l’ADN de l’Alsace. L’Alsace est une terre d’hospitalité, d’échange. Une terre ouverte de tous temps sur le monde.
Le tourisme met en valeur et anime nos territoires, il fait perdurer des savoir-faire d’excellence reconnus et enviés dans le monde entier. A ce titre, nous devons plus que jamais soutenir les acteurs du tourisme qui font face à une crise inédite. Nous sommes et nous serons à leurs côtés, notamment avec la Collectivité européenne d’Alsace dont le tourisme sera une compétence majeure et centrale.
Du Sundgau à l’Outre-Forêt l’Alsace regorge de mille merveilles à découvrir et re découvrir
Vous avez eu un été studieux et venez vous ressourcer en Alsace. Quels lieux, quelles visites, quelles randonnées conseilleriez-vous à nos lecteurs ?
Brigitte Klinkert : Du Sundgau à l’Outre-Forêt, l’Alsace regorge de mille merveilles à découvrir et re découvrir. La route des vins, les châteaux forts, nos villages pittoresques souvent élus préférés des Français… en Alsace il est bon de se perdre et de se laisser émerveiller par ce que l’on peut découvrir !
Entretien exclusif Made in Alsace