Petite incartade avec un passage en Lorraine…A Nancy, plus exactement. Là, bien sûr, il y a la place Stanislas et les rues du quartier des Maréchaux.
Le rapport avec l’Alsace ? Aucun, quoique. En 1870, Nancy voit passer pas mal d’Alsaciens fuyant l’histoire. Mais au-delà de tout cela, parlons Art, Art Nouveau même.
Le musée de l’Ecole de Nancy, fer de lance de l’Art Nouveau en France mérite votre visite. Vous découvrirez aussi – en ayant impérativement réservé – la Villa Majorelle.
Hommage à l’un des maîtres des lieux maniant boiseries, fers forgés et inventeur de ce que l’on n’appelle pas encore le design, elle retrouve enfin sa destination et n’est pas sans faire penser à l’architecture « molle » de Gaudi. Cette rencontre avec l’école de Nancy pousse à s’interroger sur cette école et ses grands noms parmi lesquels il ne faudrait oublier Gallé, Daum, Burger et d’autres, parmi lesquels l’architecte Lucien Weissenburger, originaire de Saverne.
Lance-t-elle l’Art Nouveau ou incarne-t-elle un Lotharingisme artistique. On pourrait le penser car à ce moment là, l’art nouveau rayonne en Europe.
A l’Est du Rhin, on parle de Jugendstyl (ne manquez pas, jusqu’au 8 août, une exposition au Landes Museum de Karlsruhe, sur « L’Art Nouveau dans le Rhin Supérieur »).
Et l’on pourrait évoquer aussi l’Art Nouveau en Alsace avec bien entendu les façades (celle de grands magasins) que l’on retrouve à Strasbourg, mais aussi avec l’œuvre de René Lalique (dont le centre de l'imaginaire verra bientôt le jour à Wingen) et celle de Charles Spindler à Saint Léonard.
Tout cela pour vous inciter, en plus de l’Alsace, à découvrir, à un peu plus d’une heure de route de Strasbourg, des destinations qui réconcilient régions, lands et pays, pour l’amour de l’Art.